Crèmes solaires : quel impact sur l’environnement ?

Peut-être vous êtes-vous déjà posé la question ? En tout cas, les vacances d’été se profilant à l’horizon, c’est une des questions relatives à l’écologie qu’il faut absolument vous poser pour choisir et emmener dans vos bagages des crèmes solaires adéquates et respectueuses de l’environnement.  Il y a deux types de produits actifs dans une crème solaire : le produit chimique absorbeur d’UV, qui absorbe les rayons ultra violets du soleil quand il entre en contact avec votre peau, et les bloquants anti-UV, qui reflètent les rayons avant qu'ils n’endommagent votre peau. 
 
La plupart des inquiétudes au sujet des crèmes solaires concernent le produit chimique absorbeur d’UV. Ces mêmes produits chimiques, qui se mêlent aux hormones humaines, ont été récemment retrouvés sur les coraux et provoquent leur décoloration et leur mort. 78 millions de touristes chaque année visitent des régions où vivent des récifs de corail, et dispersent 4000 à 6000 tonnes de crème solaire.
 
Parce que beaucoup de crèmes solaires sont fabriquées à base de pétrole, elles ne se décomposent pas vite dans l’eau. Une étude datant d'avril 2008 publiée dans un magazine scientifique américain appelé « Environmental Health Perspectives » (Prévisions concernant la Santé de l'Environnement) a révélé que, quand il est exposé aux crèmes solaires contenant du benzophénone ou du cinnamate d'éthyle, le corail développe des infections virales qui engendrent sa décoloration. Le même phénomène se produit quand le corail est exposé au paraben, un agent de conservation chimique et toxique.
 
En plus de cela, des études montrent que de nombreux produits chimiques ajoutés aux crèmes solaires pour absorber les rayons ultra violets du soleil ont une action sur l’œstrogène dans le corps : le benzophénone, l’oxybenzone, l’octinoxate (aussi appelé octyl méthoxycinnamate) et l’homosalate sont tous des produits chimiques inclus dans la plupart des crèmes solaires, et qu’il faut éviter à tout prix pour cette raison. Il y a aussi à l'évidence le fait que l'avobenzone (parfois aussi dénommé Parsol 1789 sur la composition des crèmes solaires) se dégrade rapidement quand il est exposé à la lumière du soleil et selon un rapport élaboré en 2007 par un groupe de travail américain sur les problèmes environnementaux, beaucoup de produits chimiques contenus dans les crèmes solaires standards se décomposent ainsi en moins de 30 minutes quand ils sont exposés à la lumière du soleil.
 
Dans une autre étude publiée en 2004 par « Environmental Health Perspectives », un autre produit chimique, le Padimate O, s’est révélé multiplier les cellules du cancer du sein en éprouvettes. Le benzophénone peut aussi provoquer des réactions allergiques et l’ensemble de ces produits chimiques augmente l'absorption par la peau des pesticides sur les personnes qui les portaient pendant l'application de pesticide.
 
Avec tous ces ingrédients chimiques actifs, les crèmes solaires classiques contiennent aussi beaucoup d'autres ingrédients comme des colorants synthétiques allergisants et des parfums qui contiennent des phthalates désorganisant la structure hormonale, ou encore comme le formaldéhyde, un autre agent de conservation qui a des conséquences sur l’émission d'urée dans le corps. 
 
Alors, que choisir quand on sait que le cancer de la peau est le plus commun de tous les cancers aux Etats-Unis par exemple et que au moins un million de personnes sont diagnostiquées avec cette maladie chaque année et que la protection nécessaire et efficace pour prévenir ce cancer de peau est de s’enduire de crème solaire ?
 
Il faut choisir sa crème solaire avec soin, et selon quelques critères de base. Tout d’abord, il faut choisir une crème solaire à base d’ingrédients minéraux. Le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc sont des minéraux qui bloquent physiquement les rayons ultra violets et les empêchent d'atteindre votre peau. Les minéraux sont considérés comme la meilleure protection contre les coups de soleil parce qu'ils bloquent les deux types de rayons nocifs, les UVB (qui provoquent des coups de soleil) et les rayons UVA (qui provoquent le vieillissement de la peau et le cancer). Notons d’ailleurs que les crèmes solaires à base de produits chimiques ne protègent pas toujours contre les UVA
 
Ensuite, le deuxième conseil en la matière est de savoir évaluer la protection dont vous avez besoin. Le SPF (ou facteur de protection solaire) est un système d'évaluation régulé par des organismes comme la FDA qui représente combien de temps il faudra à votre peau exposée au soleil pour brûler ou faire apparaître des rougeurs avec la crème solaire que vous aurez appliquée. Cependant, le SPF tient compte seulement du taux de rayons UVB, pas les rayons UVA qui nuisent à la peau. Pour cette raison, ne dépendez jamais totalement du SPF inscrit sur votre crème solaire et achetez des produits qui vantent une « protection large spectre », ce qui signifie qu'ils protègent contre les deux types de rayons.
 
Si vous nagez dans l'océan, choisissez des crèmes solaires avec des ingrédients à base de plantes pour éviter de nuire au corail. Sur certains sites touristiques, l’accès aux plages avec ce type de crème est devenu obligatoire. Et retenez bien : les crèmes solaires à base de filtre minéraux sont une alternative écologique, qui vous protège de tous les rayons du soleil et qui protège aussi l’environnement. Elles ne sont responsables ni de pollution, ni d’allergies et sont très efficaces