Comment le Bio est-il produit ?

Nous connaissons tous le sigle AB pour Agriculture Biologique qui nous garantit que les viandes, les légumes ou tout autre aliment sur lequel il est apposé a été élevé ou cultivé dans des conditions particulières plus en accord avec la nature. Mais quels sont réellement ces méthodes de production ? C’est ce que nous allons vous exposer ici.

AB, un label protégé par l’Union Européenne 

Tout d’abord, sachez que le sigle AB pour Agriculture Biologique est protégé par l’Union Européenne et est donc réellement digne de confiance. Pour pouvoir imprimer ce label sur leurs produits, les agriculteurs doivent respecter un cahier des charges particulièrement rigoureux et précis. Un contrôle de la production est en outre effectué au moins une fois par an et comprend des contrôles inopinés.

Pour la production végétale, l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (OGM), d’engrais chimiques ou de pesticides de synthèse est formellement interdite. Certains dérivés de substances naturelles peuvent être autorisés mais sont très réglementés. Ainsi, le règlement AB fixe les conditions et la liste exhaustive des produits permis.

Pour protéger et assurer la fertilité de leurs cultures, les agriculteurs bios ont donc recours à plusieurs techniques alternatives, telles que par exemple :

- La culture de plusieurs espèces végétales sur une même parcelle qui a pour effet de limiter la prolifération de parasites

- La permaculture qui consiste à organiser et planifier les cultures au mieux en fonction de l’environnement de la production agricole  

- Le purin qui joue le rôle de fertiliseur et repousse certains insectes.

En ce qui concerne la production animale, de nombreux critères doivent là encore être respectés.

Les animaux doivent avoir accès à des parcours et les ruminants pâturer dès que les conditions le rendent possible. Une taille maximum est fixée pour tout élevage et une surface minimum est prévue pour chaque animal à l’intérieur des bâtiments. Pour ce qui est de leur alimentation, ils doivent se nourrir exclusivement d’aliments issus de l’agriculture biologique et produit au moins à 50% sur l’exploitation ou en coopération avec des exploitants de la même région. En outre, le gavage est strictement interdit.

En cas de maladie, les animaux sont traités en priorité par homéopathie et phytothérapie. Le recours à d’autres médicaments est réglementé et ne s’applique que sous conditions particulières.

Conversion de l’agriculture conventionnelle vers l’agriculture biologique 

Le terme agriculture conventionnelle désigne les exploitations agricoles ayant recours à des produits de synthèse ou chimiques. La conversion de ce type d’exploitation vers l’agriculture biologique est un processus long et onéreux. En effet, pour la conversion des terres, la période réglementaire est de 2 ans avant ensemencement pour une culture annuelle et de 3 ans avant récolte pour une culture pérenne. Pour la conversion des animaux, la période est de un an pour les bovins et équins et de 6 mois pour les petits ruminants ainsi que les animaux destinés à la production de lait.

Enfin, un produit étiqueté agriculture biologique est composé d’au moins 95% de produits bio. Les 5% restants sont des produits non disponibles en bio et doivent avoir été répertoriés dans la liste des ingrédients non bio autorisés.

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