Max Havelaar: une idée du commerce équitable

Max Havelaar est une branche de l'association internationale F.L.O: Fairtrade Labelling Organization.

  • Un peu d'histoire:

C'est en 1988 que tout a commencé. Des producteurs de café mexicains de la coopérative UCIR lancent un appel à une ONG néerlandaise qui les aidait jusque-là. Ils décident donc de lancer un label qui aura comme principe "trade, not aid": du commerce plutôt que de l'assistance. Son but est simple appliquer aux produits de tous les jours les principes du commerce équitable. Il permettra ainsi aux producteurs de devenir des acteurs du marché à part entière.

Petite annecdote: le label a pris le nom d'un héros de roman néerlandais anticolonialiste très célébre, Max Havelaar.

Max Havelaar France a été crée en 1992 à l'initiative de trois associations: peuples solidaires, ingénieurs sans frontières et le centre international de coopération pour le développement agricole. C'est une association a but non lucratif, elle gère et fait la promotion du label "Fairtrade-Max Havelaar".

  •  Quels sont leurs principaux objectifs?

Son principal objectif est de lutter contre la pauvreté des paysans de l'hémisphère sud en utilisant le commerce et non la charité. De nombreux produits que nous consommons dans notre vie quotidienne, sont cultivés par les paysans des pays en voie de développement mais n'arrivent pas à vivre de leur agriculture. C'est pour cela que ce label a été lancé: construire un commerce international équitable.

Max Havelaar France, par exemple, va mettre en relation ces marques avec les producteurs et d'autres partenaires commerciaux comme les importateurs/ Exportateurs. Elle va accompagner les entreprises dans leur démarche et les encourager à continuer dans cet engagement.

L'association sensibilise également nous, consommateurs, au commerce équitable par des campagnes de communication pour promouvoir les produits de cette filière.

  • Une aide économique mais pas que:

Comme dit précédemment, cela permet d'aider les agriculteurs à vendre leurs produits mais pas seulement. Le commerce équitable permet aux agriculteurs de s'unir autour de coopératives afin de mieux s'organiser entre eux. Il stabilise également les prix et permet de créer des conditions qui vont permettre aux producteurs d'investir. Il a un but écologique aussi, en encourageant les producteurs à utiliser des méthodes biologiques et non des produits chimiques; une prime est versée afin d'encourager ces produits bio. Et surtout, le commerce équitable prone le respect des droits de l'homme avec de meilleurs conditions de travail et de vie aux employés et le moyen de pouvoir discuter, se faire entendre face à leur employeur.

Il s'agit ainsi de créer un partenariat positif entre toutes les parties des filières: producteurs, travailleurs, fabricants, distributeurs et consommateurs. Ainsi, ils pourront peser sur un rééquilibrage du commerce Nord/Sud.

Pour que toute cette politique de commerce équitable puisse fonctionner, les parties prenantes sont alors réunies autour de l'association et doivent prendre en compte le cahier des charges du commerce équitable, spécifique à chaque produit. Tous producteurs, travailleurs des pays d'hémisphères sud doivent pouvoir  acquérir l'autonomie et décider de leur propore développement.

  • Max Havelaar en chiffres:

Il y a environ 1,5 millions de producteurs et travailleurs qui bénéficient de ce commerce équitable, présent dans 60 pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine. Ils sont unis au sein de 827 organisations.

Leurs produits sont consommés dans plus de 60 pays industrialisés: Etats-Unis, Europe, Japon, Australie, Canada... Et des organisations de labellisations existent dans plus de 26 pays.

Par exemple, en France, fin 2009, il existait plus de 3 000 produits labellisés, commercialisés par plus de 205 entreprises. Les produits les plus vendus sont le café, le cacao, la banane, le coton et le thé.

  • Néanmoins quelques critiques: 

L'association Max Havelaar fait l'objet de quelques critiques notamment de la part d'autres associations (ex: Minga). Les principales critiques sont la coloboration avec de grandes entreprises qui ont des pratiques pas très "équitables" et de ce fait de redorer leur image en labellisant certains de leurs produits. De plus, elle utilise le terme "label" alors qu'elle n'a pas reçu un agrément du ministère de l'agriculture.   

 

Une association n'est jamais parfaite, malgré ces critiques, achetez des produits avec le label Max Havelaar permet  aux agriculteurs du tiers-monde de vivre de leur agriculture, de la développer et d'avoir une vie beaucoup plus stable, moins indépendantes de la charité.

 

 

Produits Populaires